Programme
Les 5 artistes lauréat·es de 2024 sont :
Marie Follea, Eléa Fouchard, Anselme Sennelier, Louis Simonnet et Paul Tiberghien
Marie Follea
Née en 1998, diplômée de l’ISBA en 2023 et résidente aux Ateliers Vauban, Besançon.
Marie Follea se décrit comme artiste, jardinière, et « mère ». Elle développe une pratique créative mixte axée sur les relations entre les différents vivants, s’intéressant aux pratiques artisanales (anthropologie), mais aussi à l’ornithologie et à l’éthologie des oiseaux. Sa pratique se nourrit de rencontres, vagabondages et collectes qui lui permettent de mieux appréhender son territoire et d’y inventer des modes d’habitats et d’actions. Elle inscrit ses recherches dans le champ de l’éco-féminisme.
Eléa Fouchard
Née en 1998, diplômée de l’ENSA en 2023 et résidente aux ateliers de la Halle 38, Dijon.
Du dessin à l’installation en passant par la peinture, la gravure, la bande dessinée et la vidéo, Eléa Fouchard explore une grande variété de thématiques introspectives et générationnelles, nourrie de son vécu, passé et présent. Le dessin se trouve au centre de sa pratique. Elle l'utilise comme un langage graphique singulier qui lui permet, avec ou sans récit, de transmettre des notions et des ressentis à son spectateur. Elle crée ainsi un espace plastique pour les émotions profondes.
Anselme Sennelier
Né en 1988, diplômé de l’ENSA en 2022 et résident de l’Atelier White Cubi, Dijon.
Anselme Sennelier a quitté l’univers professionnel des métiers du bâtiment pour aborder celui de l’art. Il s’approprie dans sa démarche de sculpteur son savoir technique, ses gestes et sa science des matériaux. Par l’art, il se permet l’erreur, la brèche dans la contrainte, l’essai et le hasard.
« Tordre et ployer, souder et amalgamer, la tension et l’élasticité, outil froid et artiste sensible, circuit court et impact environnemental limité au maximum, recyclage de rebuts trouvés proche de son atelier, déchets de marbreries ou de chantiers. Faire avec la rouille qui mord le métal et la vie qui bouffe le bois, qui le gonfle, le creuse et le patine. Anselme Sennelier travaille à partir et expérimente avec des matériaux naturels ou issus de l’ingénierie industrielle, cherchant à en capter les points de rupture et les qualités cachées, à sculpter avec l’aide des limites plastiques de la matière. » (Pierre Manceau)
Louis Simonnet
Né en 1996, diplômé de l’ISBA en 2023, vit et travaille entre Besançon et Naples.
Les œuvres de Louis Simonnet ne naissent pas de la page blanche immaculée, elles prennent pour support des tissus, toiles et de textiles de récupération variés. Il cherche à décrypter leurs histoires et les émotions que suscitent leurs premiers usages. Avec un jeu subtil de réserve, il tisse des liens avec les surfaces et son intervention, entre la peinture et le ready-made, il crée un nouveau récit qui émerge de cette rencontre. Curieux de ce qui fait paysage, dans une œuvre et dans l’œil du spectateur, l’artiste use du détail et de la couleur pour concevoir de nouvelles approches de ce genre pictural.
Paul Tiberghien
Né en 1996, diplômé de l’ISBA en 2021 et résident aux Ateliers Vauban, Besançon.
La pratique de Paul Tiberghien se singularise par un jeu de réappropriations de codes et formes issus des institutions et entreprises. Multisupport, ce travail se matérialise principalement par des pastiches de documents administratifs ou d'affiches de prévention. Caustique et subversif, il détourne les codes de ces documents pour véhiculer des idées opposées à leurs messages initiaux. Il met en avant l'improductivité, l’inefficacité ou encore la paresse. Dans son travail performatif, il incarne un personnage insolent, fainéant mais cordial, légèrement paumé, un brin galérien, qui effectue des actions aussi médiocres qu'absurdes. Il questionne de ce fait notre rapport aux normes imposées par la société. Il évoque aussi, les difficultés et la précarité liées à la profession d'artiste auteur.