AH! OH! de Ricardo Basbaum et À votre contact, se confondre de Kelly Weiss sont deux expositions qui ont en commun une certaine « poétique de l’espace1 ». L’une comme l’autre ont travaillé sur des variations plastiques, conceptuelles et relationnelles, résultant d’une négociation entreprise avec le contexte du centre d’art et son architecture. À partir d’une observation fine des tenants et aboutissants du bâtiment historique, des déambulations et communications entre ses différentes parties, elle et il investissent ainsi les différentes espèces d’espaces comme autant de terrains de jeux. Elle et il parviennent alors à des « accords ».
1 Référence à l’ouvrage de Gaston Bachelard, La poétique de l’espace, Les Presses universitaires de France, 1957. Classique de la philosophie, l’ouvrage de Gaston Bachelard explore, à travers les images littéraires, la dimension imaginaire de notre relation à l’espace, en se focalisant sur les espaces intimes. En axant son propos sur la puissance de l’imagination et la rêverie, l’auteur vise à interroger d’autres manières « d’habiter le monde ».