Projection dans le cadre de l’exposition La Main de l’enfant
Juliette Agnel est unique dans le paysage photographique français. C’est dans une approche philosophe globale que cette artiste s’est mise en quête de la compréhension du monde. Cette exploration la mène du ciel, inspirée par le rapport au cosmos et les forces telluriques, à la terre dans sa relation à la géobiologie et l’expérience mystique des portes de la nature et aujourd’hui sous terre, avec l’exploration de grottes préhistoriques. Elle photographie donc ce qui est invisible, et tente par son travail de transmettre ce qui est de l’ordre du ressenti et de l’intériorité. Il n’y a pas de vérité photographique dans les images de Juliette Agnel. Le calme qui en ressort en est l’exemple le plus concret, elles sont une machine à traverser le temps, qui portent aussi l’empreinte d’une évidence écologique.
« L’art qui me touche tient à cette relation du réel à l’invisible, à ces forces qui nous entourent mais que nous ne voyons pas. C’est une autorisation de croire à un absolu. Au Groenland, au Soudan, dans le pays Dogon ou dans le Finistère, c’est la même quête que je poursuis inlassablement : saisir ce qui nous unit en profondeur, en rappelant que le corps de l’homme est un fragment signifiant du cosmos. »
Clémentine de la Féronnière