Canal Satellite/AC invite deux couples d’artistes, à créer en duo, un projet visible dans l’espace public. L’association souhaite ainsi apporter un éclairage sur les liens profonds et les singularités mutuelles qui réunissent deux artistes qui partagent leur vie.
Une manière de découvrir et d’apprécier de nouvelles pistes, en tandem.
Suzanne alterne entre des performances de peinture publiques et un travail de manipulation d’images réalisé en atelier dont tout récemment des athlètes handisports.
Ces dernières années, la photographie et la peinture se développent simultanément dans son travail.
Ses peintures réalisées à l’atelier sont inspirées de photos ou de collages numériques : Internet est la source principale de ses recherches du « motif parfait ». Ensuite, sans dessin préparatoire ni épiscope, le chemin de l’image mentale à la toile doit être le plus court possible.
Dans son travail de peinture in situ, le processus est différent. Sous le regard des spectateurs, elle travaille avec des modèles vivants et peu de matériel.
Sa concentration donne alors une énergie particulière à la peinture et au trait. Comme le temps de réflexion est inexistant, elle travaille en état d’urgence. Et, tandis qu’elle échange avec son public, sa main exécute un tableau, qu’elle découvre après la séance.
La démarche artistique d’Eric repose sur la captation de textures de sons, de paroles et de bruits.
Il concentre son travail sur des installations sonores, qui recueillent le langage et les ambiances dans des contextes sociaux et territoriaux précis et produisent des dispositifs et installations incluant ces matériaux en retour.
Travaillant plus particulièrement avec les médias numériques, il s’intéresse au statut des images, leur valeur documentaire et leur économie de production.
Artiste plasticien, il entretient une relation particulière avec tout ce qui touche au langage. Son message est simple : valoriser le bruit, la voix et les paroles.
Il est question de récits : écrits, parlés, vécus, imaginés, peu importe. La trame est là, il joue avec et s’autorise toutes sortes de manipulations : recompositions, agrégations, (dé)montages, scansions, énumérations… dans un ensemble de réalisations à voir, toucher, écouter et lire.
Après avoir passé sa 4ème année à l’Art Institute de Chicago, Julia Cottin est diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne.
Parallèlement à sa pratique de sculpteur, l’artiste réalise de nombreuses oeuvres graphiques (gaufrage, aquarelles, détrempe, pigments sur papier, techniques mixtes). Développée autour de gestes simples (tailler, découper, assembler, empiler…), sa sculpture trouve sa source d’étude dans l’architecture, à travers ses symboles (la colonne) et ses archétypes (le monument aux morts).
Depuis 2006, au travers d’installations, de sculptures et de dessins, Julia s’engage dans des travaux liés aux architectures de pouvoir. Elle se les réapproprie, en détournant les codes, les formes, les volumes et les espaces, pour les transformer en espaces imaginaires et/ou en faire des « territoires en négatif ».
Après des études aux Beaux-Arts de Nantes et à la Hochschule für Grafik und Buchkunst à Leipzig, le travail de Mathieu CHERKIT est régulièrement exposé en France et à l’étranger. La galerie Xippas, qui le représente, vient de lui consacrer une exposition personnelle dans son espace parisien.
Il peint « sur le motif » et aborde l’exercice de la peinture par l’un de ses fondamentaux : la perspective centrale.
Le choix d’un emplacement, la désignation d’un point de vue décident de l’agencement du futur tableau. Ce qui apparaît sur la toile est une réduction homothétique de ce que l’artiste, placé à cet endroit précis, retient de la réalité.
Libéré du souci de la composition, il peut se concentrer sur la manière dont il va élaborer le tableau. Apparemment parfaitement réalistes, ses toiles obéissent à un traitement de l’espace qui ne suit pas la logique du réel. Les règles conventionnelles et le réalisme sont abandonnés au profit d’expérimentations spatiales qui perturbent le regard.
Du 1er juin au 31 octobre 2024
VERNISSAGE le samedi 1er juin à 18h30