Cette exposition propose un large panorama d’ouvrages de petite taille : BD, livres d’artistes, albums Jeunesse, fanzines et autres curiosités.

Un spectre qui va des expérimentations d’artistes aux livres publicitaires en passant par des BD imprimées à l’échelle industrielle, des fanzines ou la modestie du propos rejoint la forme modique, des livres pour enfants ultra kawaï contenant mini-contes farfelus ou bébés animaux pour séduire et vendre toujours plus.

L’être humain est naturellement attiré par tout ce qui est mignon et le livre n’échappe à la règle. La vue d’objets miniatures déclencherait une poussée de dopamine, hormone du plaisir.

Mais ces objets, bien que séduisants et appréciés, sont peu étudiés. Ils semblent être en dehors du champ de vision de la critique et ne jouissent d’aucune considération. Le bibliophile, amateur de beauté et de bizarrerie, quand à lui se préoccupe des livres atypiques, hors normes. Accumulant avec amour tout ce qu’il trouve intéressant et différent. Et c’est naturellement qu’il/elle porte sont dévolu sur ces mini ouvrages.

Notre collection, bien que déjà imposante nous semblait insuffisante. Nous avons donc décidé de contacter des collectionneurs de livres qui ont une belle section mini-livre dans leur bibliothèque.

Cette exposition portera donc en premier lieu sur l’envie irrésistible d’acheter et de collectionner ces ouvrages miniatures. Grâce à ces obsessionnels du livre nous avons pu dresser un panorama plus large, plus riche.

L’idée de cette exposition part de notre propre questionnement sur l’envie de faire des mini-livres, envie que nous avons assouvie avec la collection CoCo Comics. Qu’est ce qui nous a amenés à collectionner ces livres et a vouloir en éditer ? Nous nous inscrivons dans une longue tradition de la BD, qui démarre avec les mini-récits de Spirou, en passant par la célèbre collection Pattes de mouche initiée au début des années 1990 par L’Association.

Cette collection est représentative d’une nouvelle manière d’aborder la BD qui trouve sa source dans la liberté du fanzine. Une approche « indé » melangée à une tradition tout public. Deux cultures dont nous nous sentons les héritiers. Cette exposition est donc un hommage à ces approches du livre qui nous nourrissent.

L’Articho