Restitution de l’école d’été de Ravisius Textor
Avec :
Léo Bidani, Astrid Chabot, Gabriel Dubourg, Mingyu Jia, Léa Bernard-Lamy, Matthias Girard, Velko Kalchev, Léa Lerma, Maria Lisicka, Daria Luchinina, Patricia Mejasson-Rivero, Anna Minchenkov, Chiara Mounaix, Samuel Papon, Marie Regaudie
Pendant une semaine, elles, ils, sont venus de partout : de Chine, de Pologne, des Pays-Bas, d’Estonie, de Russie, de Bulgarie, de Paris, Lyon et Nevers, pour travailler avec Rudy Guedj, Maxime Gonzales et Philippine Mangeart, à Ravisius Textor et Terrains Communs, autour de mondes fragiles d’apparitions à la lumière incertaine, à la l’habitabilité en suspens. Dans les fourrés, les laboratoires photographiques, les sucs des plantes, les flots de la Loire, sur les écrans lumineux, sous les frondaisons, les lumières phosphorescentes, avec des caméras infra-rouge, des micros directionnels, dans le cœur de la nuit, ils ont scruté. Ils ont rêvé. Ensemble ils se sont raconté des histoires. Ils se sont rencontrés. Dans l’obscurité, ils ont cherché la possible apparition, l’image, la lumière, le mouvement animé, la promesse d’un phénomène à partager.
À la suite de ses métamorphoses. Intérieures (in-), mystérieuses et obscures. Comme des genres d’étoiles scintillant dans la nuit (stars). Le papillon, de jour, et surtout de nuit : la mite, la pyrale, la teigne, la phalène, le sphinx, finit en image (imago). Une structure géométrique plane de symétrie vibrante, d’animation visuelle parfois pourvue d’yeux. Le papillon au vol heurté et silencieux est un être des airs, des mondes éthérés de l’abstraction, de l’intellection qui habite pourtant secrètement le même monde que nous. Petit fantôme qui ne vient que tardivement. Signe de la vision qui se cache dans l’ombre et est attiré par la pleine lumière. Âme qui revient et disparaît.