Cet évènement verra une réouverture fictive de la Gare de Saint-Maurice lès Châteauneuf.
Il se déroulera dans les espaces extérieurs (quai, jardin arboré) de l’ancienne Gare de Saint Maurice lès Châteauneuf où est installée l’association Esox Lucius depuis 2017.
L’événement endossera une dimension performative…
« Garofolie »
« Même si un changement d’horaire est une opération nationale de routine, à Saint-Maurice-lès- Châteauneuf, c’est cette fois-ci très exceptionnel: avec le changement d’horaire des trains, enfin, la gare est à nouveau reliée au trafic ferroviaire international, qui semblait jusqu’ici un peu à l’écart.
Le chef de gare ne peut donc pas s’empêcher de faire une petite fête : c’est une question d’honneur ! Il ne peut plus y avoir de problème… non ?
Le 13 octobre 2024, une vitrine et un haut-parleur pour les annonces concernant les trains et la sécurité seront installés sur le quai de la gare de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf. Ensuite, les nouveaux horaires de et vers Saint-Maurice-lès-Châteauneuf seront affichés.
Enfin, le haut-parleur est testé pour s’assurer que tout est en ordre.
Le premier train est annoncé pour le dimanche 20 octobre 2024, à 16h42.
Les passagers se rassemblent.
Malheureusement, le train a du retard, ce qui est signalé par un haut-parleur.
Le train suivant est également en retard et le suivant est déjà complètement annulé.
Tout se bouscule.
Cela devient désagréable.
Les trains sont distribués de manière fantomatique sur les voies, dans l’attente de leur arrivée fictive, autant que faire se peut. Et pour que personne ne manque son train, les annonces sont multiples, promettent beaucoup et tiennent peu, font preuve de professionnalisme et de sécurité et s’efforcent de faire semblant d’être accueillantes.
Et : elles sont de plus en plus longues, car les excuses pour expliquer les retards et les suppressions sont de plus en plus longues et absurdes, accompagnées de toutes les informations inutiles sur les départs et les arrivées, d’une manière épique.
Le soir, le haut-parleur s’affaiblit et, dans un decrescendo infini, la voix finit par disparaître dans le néant.
Et avec elle, le retard »
Verena Barié, Rochus Aust, Michael Wittassek