« Vu d’une ligne de cretes, un moutonnement de douces collines fractionnées par des haies en de multiples parcelles. Un horizon mouvant, changeant comme le fil qui réunit ces deux travaux et comme ce paysage.
Un inventaire de haies, de chemins, d’arbres pour chercher une image caractéristique, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre.
Une collection plutôt qu’un inventaire, des choix plus personnels que représentatifs, un point de vue proche
qui fragmente ce paysage comme si l’essentiel était là-bas au fond de l’image l’horizon qui traverse et relie chacune des parcelles.
Un horizon commun où la rigueur du noir et blanc, le graphisme « hors temps » de l’une permet les fantaisies
colorées de l’autre ; deux regards qui dans ces espaces communs cherchent le meme horizon, interrompu par
les chemins de haies qui le leur cachent et où seules des barrières ou des trous dans les haies permettent
de l’entrevoir. Il faudrait les traverser ces haies, être dos à elles, « à travers champs » pour retrouver le moutonnement de ces collines qui nous semble régulier tant il est doux.
Nous ne sommes plus au temps où les vaches regardaient passer les trains, mais celui où en tracteurs ou en camions elles regardent les photographes qui cherchent la pose, la pause nécessaire à une immersion qui raconte la rencontre d’un temps de la pérennité et celui d’une expérience où le regard cherche à imager la promenade, la rêverie plutôt qu’une quelconque actualité. »
Philippe Accary, avril 2024.
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